samedi 28 août 2010

Pour usage des fausses déclarations, la Douane fait perdre énormément des recettes à l'Etat Guinéen


Nous n'avons cessé et ne cesserons jamais de dénoncer les montées vertigineuses du prix des denrées de première nécessité dans les différents marchés de Conakry, surtout en ce mois bénis de Ramadan où des commerçant avides et des cadres véreux se jettent mutuellement la responsabilité. Chacun accusant l'autre d'être à la base du calvaire des pauvres populations guinéennes qui paient chèrement les conséquences de cette inconscience.
 
Peu avant le début du Ramadan, nous avions écrit un article intitulé " La montée vertigineuses des prix des denrées des première nécessité dans les marchés, à la veille du mois Saint de Ramadan"
Malgré les multiples dénonciations par voie de presse, des fausses déclarations en douane pratiquées par des importateurs de farine de blé en Guinée, les autorités (ministère du Commerce, Douane, Ministère de économie et des finances) font la sourde oreille. Aminata.com, votre site qui se bat bec et ongle pour éclairer la lanterne de ses millions de lecteurs sur tous les dossiers sombres et surtout sur le comportement de certains commis de l'État. Selon des sources, ces mauvaises pratiques font perdre plusieurs milliards de francs guinéens trésor public qui croupit sous un poids incommensurable de dettes interne qui se chiffreraient à plusieurs mille milliards..

Nous allons juste livrer deux exemples sur une centaine. En début juillet, les Établissements K et Fils ont importé en Guinée 21 750 sacs de farine (1087,5 tonnes, soit l'équivalent de 50 conteneurs). Le prix total de la facture présentée à la Douane Guinéenne est 208 800 dollars américains (au taux de change de 5999,710 GNF). Ce qui représente une valeur totale de la marchandise estimée à Un milliard Deux Cent Cinquante Deux Millions Sept Cent trente neuf mille quatre centre quarante huit (1 252 739 448) GNF. En appliquant le taux de 60%, l'importateur a payé 751 millions 643 mille 669 GNF à l'Etat Guinéen.

Rien qu'en prenant les 208 800 dollars, représentant le prix total de la facture à l'achat, rapporté sur le nombre de tonnes (1087,5), vous trouverez 192,68 dollars. Cela veut dire que cet importateur a déclaré avoir acheté la tonne métrique à 192,68 dollars. Pourtant, depuis 2006, un arrêté du Ministère de l'Economie et des Finances, portant modalités de dédouanement des importations de farine de blé stipule : «La facture d'importation ne saurait être acceptée en douane si la valeur est inférieure à la somme de 320 dollars par Tonnes Métrique de farine fortifiée Tu parles de magouilles orchestrée? Avec les tontons donne pour moi?
Si nous voulons calculer les pertes de l'Etat par rapport à ce seul opérateur, il suffit de soustraire les 320 dollars de 192,68 dollars pour avoir 128 dollars de différence par tonne. Si la tonne avait été déclarée à 320 dollars américains, on aura les 128 dollars Us multipliés par le fixing (5999, 710), multipliés par le nombre de tonne (1087,5) multipliés par 60 %. Pour ce seul importateur, on constate qu'il y a un manque à gagner de 501 millions mille 779 GNF pour l'Etat Quel gâchis?

Dans les investigations que nous avons menées, le coût du blé (la matière première) nous avons constaté que le prix FOB départ Europe est de 285,97 dollars US la tonne (cours du 25 août 2010). Il y a là ce que nous avons toujours appelée le paradoxe guinéen : comment peut-on acheter le produit fini à 192,68 dollars, alors que la matière première est à 285, 97 dollars? Seuls nos braves douaniers sauront répondre à cette question. Même si le Gouvernement Doré se bombe la poitrine pour dire qu'hors les recettes minières la douane guinéenne est la seule source laquelle on peut compter pour renflouer les caisses anémiées et bancales de l'Etat.

La Guinée est vraiment le seul pays au monde où on peut dédouaner un produit importé à un prix inférieur à la matière première. Voulez-vous trouver l'erreur allez à la Douane ?
 
En tout cas pou l'heure au niveau du Ministère du Commerce, de la Douane, du Ministère de l'Économie et des Finances, c'est motus et bouche cousue. Mais les vieilles habitudes ont la vie dure. A-t-on coutume de dire.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire